Chaleur
Sous le souffle du vent
La feuille s’est pliée,
Légère, se courbant,
Sur le tronc fendillé.
Les branches, vers le ciel,
Tendent leurs doigts feuillus,
Quémandant l’irréel,
Une pluie bienvenue.
Sous le soleil de feu,
Cigales en unissons,
Investissent les lieux,
Les arbres, les buissons.
Leurs crincrins lancinants,
Attisent la chaleur.
Au pré, les ruminants,
Flânent sur les hauteurs.
Les rayons dardent le sol,
Mais l’abeille est pressée,
De prendre le pollen,
Au sein des tournesols.
En Provence, il fait chaud,
La sieste est de rigueur,
La nature attend l’eau,
Et manque de vigueur.
Les fleurs des champs, courbées
Attendent la fraîcheur,
La vigne est embourbée,
Dans le sol, accrocheur.
Le coucou chante au loin,
Se berçant d’illusions,
Vole au dessus des foins,
Et rêve d’alluvions.
Pris dans le mirage,
Le vallon, est tordu,
Transparent pliage,
D’une image perdue.
J’ai chaud, et je m’endors,
M’étire avec langueur,
Tout cela sans remords,
Car, j’en ai grand bonheur.
24/05/2018