L'hiver
Le gel a réfléchit
Sa lumière argentée.
L’automne et son oubli,
Partis désenchantés.
Les sapins, blancs de peur,
Montent au ciel venté
Leurs branches avec langueur,
Aux épines dentées.
Les champs tout embrumés,
Se fendent dans l’éther.
Le sol en est gelé,
Dans ses sillons lamés.
Les flocons, peu à peu,
Percent le plafond gris.
Papillotes en jeu,
Recouvrant l’infini.
Le silence se fait,
Cocon immaculé,
Amortissant l’effet,
Ne pouvant reculer.
Subissant les assauts
De l’hiver précurseur,
Préparant un trousseau,
Pour le printemps en fleurs.
Au loin, les cheminées,
Sur toits de tapis blanc,
Volutes satinées,
Fumées aux gestes lents,
Se figent dans le ciel,
Surprises par le froid.
Fantômes irréels,
Et leurs formes roides.
Noire sur fond blanc,
La corneille est passée,
Décor ensorcelant,
Au fugace tracé.
Cristalline beauté,
Aux magiques reflets,
Dont l’hiver s’est dotés
Dans l’habit camouflé.
Vision d’Enfants joyeux,
Boules de neige en main,
Un éclair dans les yeux,
Jouant entre Gamins.
De l’hiver installé,
Je revois mon passé,
Ma jeunesse voilée
De trésors amassés.
24/05/2018