J’aime voir le soleil disparaître au lointain, Et darder l’horizon, de sa rouge couleur, Emportant dans son sein, jusqu’au petit matin, La lumière blanchâtre du jour qui se meurt
Le soir enveloppe de son long manteau noir, Les bois épais, et leurs fourrés capricieux, Cachant tel un rideau, le beffroi du manoir, Masquant à mes yeux, son donjon mystérieux.
Telle une fantastique vision colorée, La lune jaune, de derrière un nuage, Montre timidement, une tête dorée, Tamisant lentement son doux éclairage.
C’est maintenant la nuit, qui succède au grand soir, Amenant avec elle, tous ses mystères. Ses armées de lutins s’installant dans le noir, Taquinant tous les vieux hommes de la terre.
Au loin, le clocher égrène ses onze coups, Les étoiles au ciel, allument leur lanterne, Mes pas heurtent dans la nuit, des petits cailloux, La nature referme ses yeux, sereine.