Veillée
Une lampe à pétrole, éclaire avec langueur,
Les lignes manuscrites d’un grand livre ouvert.
Le cadran de l’horloge marque dix heures
L’heure de la veillée et de ses mystères.
Un joyeux feu pétille dans la cheminée,
Les flammes dorées, transposent sur les cloisons,
L’ombre noire, fantomatique et animée,
D’un fantasque lutin dansant dans la maison.
Ma Grand-Mère enfouie dans un profond fauteuil,
Veille, bercée par le tic tac du balancier.
Mon Père, passionné, penché sur son recueil
Feuillette, les pages jaunies par le passé.
Ma Mère, fait valoir d’une main experte,
Le jeu luisant de deux aiguilles à tricoter.
Le chat gris ronronne en balançant la tête,
Se lèche, et chauffe sa fourrure tachetée.
Le pétillement sec des branches enflammées,
Mêlé harmonieusement aux autres bruits,
Compose une étrange musique de ballet.
Où dansent en rond, les mystères de la nuit.
La lampe fume, le livre s’est refermé,
Avec douceur, les aiguilles se sont posées,
Le doux ronronnement du chat s’est transformé,
Les cendres rougeâtres sont toujours embrasées.
Dans un coin, la pendule continue sa vie,
La fugace chaleur, environne les lieux,
Les bruits se sont tus, dans un silence infini.
La nuit est là, trainant les rêves vers les cieux.
24/05/2018