Les portes du destin s’ouvrent dans un moment. Les mouches, excitées, entament leur sabbat Elles sentent la mort. A la fin du combat Elles vont s’enivrer de sueur et de sang.
Le torero est là, au milieu de l’arène, Déjà, dans les gradins, la foule souveraine Clame, et hurle ton nom dans un jaillissement, Les portes du destin s’ouvrent dans un moment.
En cette lutte obscène, et maquillée d’honneur On a jeté mes dés sans m'inscrire au débat Bien sûr, ils sont pipés : ce soir, c’est moi qui meurs, Les mouches, excitées, entament leur sabbat.
Insensibles au supplice que je vais endurer Tous les présents, ravis, préparent la curée Les femmes par leur cris, sonnent le branle-bas, Elles sentent la mort, à la fin du combat.
Surtout n’allez pas croire en quelque sinécure De tous les conviés à cette fête obscure Les mouches sont les seules à passer du bon temps, Elles vont s’enivrer de sueur et de sang.