Un jour, le corona des villes Emigra vers les champs, De façon peu civile, Fuir le confinement. Il est vrai qu’en campagne L’air est si pur, le gendarme si rare, Qu’on soit en plaine ou en montagne Corona ne saurait s’égarer par hasard. Adoncque en nos villages Finies les rouspétances Contre un proche élevage, Contre un coq sans décence, On aime désormais – qui l’eut cru - Le parfum du fumier Des canards, le raffut, Et les routes souillées. On aime désormais Le soir dans nos campagnes, Au fond de nos vallées, Un son qui accompagne Le coucher du soleil. Quoi ? Nous ferions scandale Et prendrions un Conseil ? Aller au tribunal ? Exiger que tracteurs Et Mouches, et odeurs, Soient bannis pour toujours De notre doux séjour ? Non pas, non pas, disons... plus maintenant. Du moins pas pour l'instant. Y-eut-il citadins Pour faire telle chose ? Quelque Monsieur Jourdain, Toujours épris de prose Et sûr de son bon droit, Aimant bien la campagne Mais sans qu'on l'emmerdoie. ALLAIS avait souhaité Des villes à la campagne ? I l'a dit... on le fait. On vient avec compagne(s) Et valises et vélos Et peut-être en cadeau Un corona virus Mais de cela, bien sûr, motus.