Chats
Mes camarades au doux pelage,
Si câlins, caressant mon visage,
Dont les grands yeux remplis de mystère,
M'interrogent d'un regard sévère.
Sur mon bureau prélassez-vous bien,
Vous êtes l'objet de mes quatrains,
Etendez-vous en pleine volupté,
Parmi les crayons et sur le papier.
Somptueux chats amis des poètes,
Des plus amoureuses de nos bêtes,
Toujours plongées dans un rêve sans fin,
Tellement forts, admirables félins.
J'aime, là, vous voir songer en fierté,
Prenant l'attitude détachée,
Qu'auraient bien des statues antiques,
Emplies de noblesse, d'aspect magique.
Rois du logis, chats sédentaires,
Près de l'âtre, frileux, ils espèrent,
Une tendre caresse, l'amitié,
Ronronnant en toute félicité.
Animaux superbes et achevés,
Vous m'observez, là, au labeur, acharné,
M'échinant à trouver quelques rimes,
Poussez-moi vers la foi qui m'anime.