Quand la fatigue S’empare de ton cœur, Homme, Combien de temps encore ? Pour t’accomplir. Cent années en mille efforts, Tu ne les auras jamais, Pour jouir. Mais, disent les poètes Dans ce rêve qu’est la vie Ne peuvent exister les tourments.
Et pourtant !
Déjà derrière la colline, Ton soleil disparaît, Et le soir va bientôt inonder ta plaine. Le ton blafard du crépuscule Fais, cette fois, pâlir ton éternité. L’ombre de tes arbres fraîchit Sous le vent du temps, Qui hurle !
Homme, tu as froid, Tu es glacé !
Ton cœur solitaire En vain, cherche le repos, Dans la lueur bleuâtre De l’automne de ta vie.
Homme fatigué, retire toi !
Une dernière fois Bois dans la coupe jusqu’à perdre haleine Jusqu’à… Ce que tes yeux ne puissent plus voir…
Tu te prépares au voyage, Tu perçois une arche d’éternel jade, Courbée comme le dos d’un chat Elle s’ouvre sur d’autres rivages Un monde nouveau S’étend devant toi !