Le banquet était prêt, la table était servie
Le banquet était prêt, la table était servie,
On y trouvait de tout, tu sais bien je t’ai dit,
Des certitudes alimentées de vanité
Désabusé certain plus que ça même encore.
Au plus désopilant faut dire en vérité,
Des numéros tirés au sort.
On voit les facéties de tristes infantilismes,
La jalousie, l’envie, la souffrance surtout.
Des vérités fermées, dans leurs petits fascismes,
A prétendre connaître tout.
Et oui tu vois, c’est toi, qui disais plus souvent
Bien plus souvent que moi et je t’écoutais dire.
Sachant ton plus profond secret, j’allais allant
Ecrire sur le mur un shaddock à la craie.
Tu montrais les orgueils s’emparer du soleil,
Les vains cabotinages ambitieux ridicules.
Les vérités nombreuses, et jamais pas pareil,
Spectacles dépités de chacun dans sa bulle.
Et puis d’un coup de doigt tu désignais le juste,
Photographe instinctif, à la bonne lumière,
Ou chacun sa statue, ses couronnes, son buste,
Faisait tout son programme chacun à sa manière.
Et la peur de mourir, et puis celle de vivre,
Et l’espoir de demain, et le rêve au-dessus
Des confusions notoires quand il s’agit de suivre
Un parcours un peu plus ardu.
Oui, comme tu disais, les chansons font le reste,
Il y a tout qui s’exprime, et le cœur et la rate.
Tu verras aux visages aux regards ou aux gestes,
Plus encore au regard quand les yeux se dilatent.
Et oui tu vois, c’est toi, qui disais plus souvent
Bien plus souvent que moi et je t’écoutais dire.
Sachant ton plus profond secret, j’allais allant
Ecrire sur le mur un shaddock à la craie.
(Les messages ….)