On en fait des mots sur des pages
Tu sais je voudrai là dire des mots à toi,
Pour toi, fougueusement, et renverser ces lois,
Qui nous font retenir les mots les plus sensibles
Et gâcher les couleurs qui sont les plus visibles.
A petits pas de rien, timidité, pudeur,
Sachant qu’il est divers, le profil du lecteur,
C’est le papier, je crois, le meilleur confident,
Sûrement pas le web où je reste prudent.
Aux interprétations fantaisistes faut voir,
Ils croient bien tout connaître, ils croient bien tout savoi
De ces larmes versées, de ces joies indicibles,
Qu’ils couvrent de mépris en jurant sur des bibles.
Tu sais je voudrai là dire des mots à toi,
Pour toi, rageusement, et renverser je crois,
Les règles établies qui appauvrissent de trop
La communication véritable des mots.
Aux éclairs brefs des vies qui sont des fulgurances,
Donner un peu de sens, donner un peu de chance,
Et sur le sentiment, déblayer l’émotion,
Parasite inutile pour une vraie passion.
Tu sais, c’est pas facile de parler pour de bon,
Mais c’est toujours possible, ça dépend des saisons,
Ça dépend du moment, des interlocuteurs.
S’ils sont de vrais amis ou des inquisiteurs.
En plein jour, là, d’un coup, ton rire à profusion,
Et si vrai spontané dans son exécution,
Que j’en reste étourdi, c’est pas vrai ça existe,
Tu rayonnes, rien à voir aux simagrées des tristes.
Tu sais, c’est un secret, mail il n’y a que de ça,
Plein les poches à chacun, plein les cœurs je te crois,
Dans un monde ou l’amour disparaît sous la haine,
Voir qu’il va son chemin des mots la bouche pleine.
Tu sais je voudrai là dire des mots à toi,
Pour toi, fougueusement, et renverser ces lois,
Qui nous font retenir les mots les plus sensibles
Et gâcher les couleurs qui sont les plus visibles.
