On m’a poussé dans la gadoue, avec jouissance et délice, A ce moment le plus propice Où j’étais tout prêt à crever. Depuis le temps que j’en rêvais !
On m’a recouvert de mépris, avec sadisme et précision, On m’a tourné en dérision, C’est vrai qu’ j’étais con j’avais cru Que l’amour se trouve dans les rues !
On m’a traité de tous les rôles, avec infamie et distance, On m’a projeté sans instance Des projectiles bien marinés. Des rumeurs bien contaminées !
On m’a appris beaucoup, avec d’étranges choses, Plus ou moins exquises des proses En démonstrations bien humaines. Au jour, ou bien à la semaine !
On m’a mis en joue bien des fois, avec des armes raffinées, Menacer d’ brûler le papier Où je dessine mes poèmes. Qu’on les déteste ou qu ‘on les aime !
On m’a pistonné quelquefois, c’est le destin qui a ses maniè Il y avait toujours une pierre Pour refléter l’éclat d’étoile. A l’instant ou l’espoir se voile !
Je n’ai pas besoin de bonbons, ni de hochet ni de médailles, Je sais que valent mes rimailles Un peu de sang, un peu de larmes. De la colère vers vos armes !
Il y avait toujours un diamant, parmi la paille et les déche Je m’en fous si c’est un péché, J’allais vers le plus lumineux. Le plus heureux, le plus radieux !
Je sors de l’écran, je m’échappe, Vers le ciel qui me tend les bras, Vers les vrais potes, les amis sûrs. Loin du virtuel scélérat !
On aligne le long du mur Les poètes qui passent à la trappe !