Tes yeux en s’éteignant m’ont ravi la clarté, Ta lèvre en expirant a fané mon sourire. Ton envol pour le Ciel a rasé mon empire : Comme une vague immense, il a tout emporté.
En moi tout n’est que froid, tout n’est qu’obscurité, Et mes jours ne sont plus qu’un morne et long martyre. Ce n’est qu’en apparence enfin que je respire, Parce qu’avec le tien mon cœur s’est arrêté.
Que font à mes regards les splendeurs de l’aurore ? Les ténèbres toujours, les ténèbres encore : Ton ultime soupir a soufflé mon flambeau.
Il n’est chez les vivants plus rien qui me retienne. La trame de mes jours s’unissait à la tienne, Mon souffle et ma chaleur t’ont suivie au tombeau.