Il vient d'établir ses quartiers Par-dessus la nature aride, Observant de ses yeux altiers Un grand ciel à l'air impavide. Dans le froid, la chaleur torride, Se déployant, impétueux, Comme un seigneur à l'air splendide, Voyez l'aigle majestueux.
Courant les mondes forestiers, Loin de l'être humain si cupide, Il suit de l'oeil tous les sentiers De son bel instinct qui le guide. Plongeant soudain, l'air intrépide, Pour quelque festin somptueux Ou l'humble repas insipide, Voyez l'aigle majestueux.
Il va s'emparer volontiers Du rat ou du lapin stupide, Doux festin pour ses héritiers Au bec tout jeune mais avide. La nature au regard perfide Offre ses parcours tortueux Quand triomphe l'être rapide, Voyez l'aigle majestueux.
Princes, gardez le coeur lucide Face à l'oiseau talentueux. Avant de le choisir pour guide, Voyez l'aigle majestueux.