Je vis dans un très beau village Avec plein de gens merveilleux, Loin de la grand ville volage Aux problèmes calamiteux. Dans des hameaux trop silencieux, Le mal pourtant sait se repaître. Sous un ciel semblant langoureux, Quel dur métier, garde-champêtre!
Je connais le fin bricolage Du braconnier méticuleux Et tout l'ingénieux fignolage Du petit escroc crapuleux. Je découvre les mille jeux Qu'un génie a fait apparaître Dans l'esprit d'un quelconque gueux, Quel beau métier, garde-champêtre!
Je sais aussi le déballage De quelques conflits monstrueux, Les vols discrets à l'étalage Et les tapages peu joyeux. On voit dans de lointains chefs-lieux Bien des maux fuir et reparaître. Malgré l'avis des bienheureux, Quel dur métier, garde-champêtre.
Princes, sous de grands cieux teigneux, Si je ne le fais pas paraître, Je redoute vos bourgs merdeux, Quel dur métier, garde-champêtre!