Il a longtemps couru d'innombrables chemins Où le destin vous fait basculer au virage, Selon la circonstance, avec peur, avec rage, Face à l'incertitude au fil des lendemains.
La guerre et l'ennemi, tous les pièges humains, Les femmes et leurs yeux vous font comme une cage; Les intrigues, la Cour ont un amer breuvage Dans un siècle agité malgré les baisemains.
Mais voici que soudain le vil poignard se lève Et transperce le corps de l'homme et puis l'achève Après les jours de règne et les nombreux plaisirs.
On voit avec stupeur celui qu'on vient d'abattre Quitter une existence agitée de désirs Quand tout à coup se meurt le Bon Roi Henri Quatre.