Dans le village en peur, les hommes hébétés, Découvrent tous les jours une scène effarante, Des cadavres nouveaux. Une mort différente Montre chaque matin des corps décapités.
Les habitants du coin, tous comme épouvantés Par chaque découverte un peu plus atterrante, Inventent des rumeurs. Une histoire inhérente Modèle les humeurs des esprits excités.
Il paraît, on le dit, mais ça reste un mystère, Que l’étrange assassin dont la folie atterre Poursuit un but précis sur son obscur chemin.
Et dans tout le pays tout un chacun répète Qu’il s’agit, à coup sur, d’un vil monstre inhumain, D’un être des enfers : le cavalier sans tête.