L'homme fouille le sol depuis de très longs mois, Déployant ses efforts, maniant la bâtée, En proie à des douleurs mais aussi des émois, Traquant une paillette à chaque pelletée.
La terre au fil du temps montre peu de secrets, Cachant tous ses bijoux et la moindre richesse; Son coeur est tout au fond et ses trésors discrets Ne s'offrent qu'aux humains tout empreints de rudesse.
Alors l'aventurier poursuit ses durs travaux, Insensible à la peine, à ce soleil qui brûle, Dans le désert cruel où seuls quelques chevaux Tirent un lourd chariot, robuste véhicule.
Et l'orpailleur poursuit son vieux rêve éternel, Cherchant l'Eldorado dans un plaisir charnel.