Tu chantes tristement le poids de tes douleurs, Dans les champs de coton ou la froideur des villes, L'esclavage des noirs ou tes peines serviles, Dans des jours de souffrance au fil de tes malheurs.
Près du Mississipi, dans ses lourdes chaleurs Ou bien à Chicago, tout près des bidonvilles, Tu pleures sur le monde et ses passions viles, Te raccrochant souvent à de simples valeurs.
Moi, j'ai vu les ciels noirs apportant des orages, Les désillusions après les doux mirages, Un homme avec son mal qui ressemblait au tien.
Alors ton vague à l'âme et ton chant un peu triste, Mon vieux mister blues man, je les comprends si bien, Eux qui pleurent au son de ta main guitariste.