L'aube à peine levée effiloche l'ouate De la brume glacée d'où émergent gelés Des amas de scories, roses noires figées, Îlots étranges où nulle vague n'éclate.
Une mer désolée dans un cirque lunaire Où la trace arabesque avec le vent s'efface Sur le sable soufré où de place en place Quelques maigres buissons s'agitent dans cette aire.
Et là-bas, tout au loin, une cheminée noire, Un cône, un volcan, une énorme bouilloire Qui déborde parfois dans un enclos d'ennui,
Quand Prométhée darde sur la plaine de sable Des rais de feu qu'il tient dans sa dextre admirable Et que boit la gueule du Bory endormi.