Le soleil a brûlé les herbes du coteau Parfumées des embruns, fine pluie océane Qui vole dans les vents, chargée de sel diaphane, Perle au dard des chocas qui se mirent dans l'eau.
Le piton Saint-Leu domine, tel un château La pente d’où émergent dans l'étendue safrane Quelques rocs noirs posés sur le sol qui se fane Et descend dans l'onde comme un géant vaisseau.
La falaise sombre, de flocons écumant, Sue l'Océan qui se brise jusqu'au tombant Où parfois un geyser éclate du souffleur ;
Au battant des lames tout est bouillonnement, Alors que dans les Hauts Silencieux, un siffleur Lance dans la fournaise une trille d'argent.