Il faut retenir De la nuit qui réconforte Le souffle doux sur l’oreiller La quiétude retrouvée la chaleur Et l’abri Et il faut s’endormir Avec la pluie au-dehors Les orages conquérant les crêts La molle rythmique des gouttes ténues L’humide et l’abandonné Et il faut s’éveiller Dans le calme de la cité Au son des voitures (Et non plus des oiseaux) Il faut regarder le Mont renaître Et à partir de là Il faut dans la précoce fraîcheur Se tailler un sentier entre roc et épine Pour goûter l’âpre vue des sommets La neige La grandeur de l’abîme Et une certaine sérénité