Ciel de grenaille, Chemins boueux, Pluies de brumaille, Enfants heureux Qui sautent dans les flaques. Arbres blondissant, Galoches crottées, Soleil ondoyant, Cheveux vernissés Par l’ondée qui les laque. Les rues sont taciturnes, Et les jours ébréchés Par les frayeurs nocturnes, Et les yeux délavés Par les cieux gris, opaques. Mon âme désolée, traîne sur le pavé Ruisselant des chemins accablants. Sans me dire un adieu, elle s’en est allée. Depuis ce temps défunt, je cherche vainement Les restes de l’amour, dans mon cœur qui les traque.