diagonale
plus loin que les verts volcans d'auvergne,
plus haut que l'horizon bleuté,
depuis que le temps s'est arrêté, au soir de ce jeudi de Juillet,
il m'arrive de rêver,
à cette porte qui s'ouvre,
sur la fraîcheur d'une pièce sombre,
où nous entrions, étonnés et tremblants.
je savais que le bonheur était pour l'instant qui vient,
celui attendu jour après jour, et qui s'évanouit trop vite,
quand, déjà, du ciel, tombe le soleil, au bord de la nuit.
plus loin que les blés d'aquitaine,
caressés par les brises des mers lointaines,
si loin de toi,Il m'arrive de penser,
à cet après-midi, jamais oublié, où tu t'es assise,
pour ce long baiser emprunt de la plus douce indécence,
qu'il me soit permis d'imaginer.
je savais que le bonheur était pour l'instant qui vient,
celui attendu jour après jour, et qui s'évanouit trop vite,
quand, déjà, du ciel, tombe le soleil, au bord de la nuit.
plus loin que les hauteurs déchiquetées des pyrénées,
où l'aigle royal rôde avant de fondre sur sa proie,
un tout petit peu plus près de toi,Il m'arrive de sourire,
à ces vaines paroles pour ne rien dire,
quand on se comprend déjà,
à se lire sur nos visages.
je savais que le bonheur était pour l'instant qui vient,
celui attendu jour après jour, et qui s'évanouit trop vite,
quand, déjà, du ciel, tombe le soleil, au bord de la nuit.
plus loin que les sierras dénudées de castille,
là où les roches sombres parlent du cid en son royaume,
et de don quijote en ses moulins, vibrant encore des traces de leurs exploits.
encore plus proche de toi,
sans nul exploit à t'offrir, sinon ces jours radieux,
où je vivais pour ta peau sur la mienne, et mes yeux dans les tiens.
nous savions que le bonheur était pour l'instant qui vient,
celui attendu jour après jour, et qui s'évanouit trop vite,
quand, déjà, du ciel, tombe le soleil, au bord de la nuit.
plus loin que les vastes prairies d'andalousie,
où le noir taureau aux cornes têtues,
se repaît d'herbes tendres avant que le combat ne soit venu,
si proche de toi,
je suis presqu'en ton royaume,
ou, du moins, de celui qui te vit, si longtemps, chez toi...
entre l'atlas et le rif,
sur ces plaines et plateaux où règnent la vigne et l'olivier,
où se dresse, imposante, bab el mansour,
la plus majestueuse des portes de l'afrique,
qui retentit encore des cavalcades de la fantasia,
là encore, où la cité antique de volubilis,
étouffe dans ses allées désertes,
écrasée de chaleur.
jamais je ne pourrai aller plus loin !
que l'horizon bleuté s'arrête enfin,
sur cette belle campagne où le temps s'est étiré,
jusqu'à cette heureuse journée d'avril où tu es née,
pour me dire, cent fois, tout ce qui me sépare et tout ce qui me lie à toi.