Je traque l’illusion jusqu’au bout de l’impasse −Pour enfuir le banal qui, souvent, cadenasse, Et mutile l’esprit en voulant le ravir−, Préférant la chimère au turpide souffrir.
Je rejoins la clarté d’une bulle limpide, −Pour taire l’infernal d’un quotidien perfide De sévices gratuits et de mots insultants −, Rêvant de tes soleils et de tes firmaments.
Je ne crois plus l’amour que la rage rançonne Ni même l’avenir qu’un nuage façonne Sous la tendre impulsion de tes mots doux et fins, La confiance n’a plus l’élan des lendemains.
Je goûte l’immédiat, à l’abri dans ma bulle, Bonheur instantané que l’écran dissimule Effaçant un moment le complexe du rien Qui me sera rendu quand viendra le matin…