Tandis que la nuit meurt sur les rives du jour, Elle sait une bataille aux portes de son corps, Seule contre une armée perverse et sans remords Et ce bruit de bottes qui avance… lourd… sourd.
Des soldats de la mort elle sent la présence ; Seraient-ils la réponse à ses maux et douleurs ? De sa vie sans écho seraient-ils les sauveurs ? La vie en souffrance, la mort en délivrance ?
La brume dans ses yeux a la couleur des cieux, Elle est comme un linceul qui azure le temps Cache l’incertitude et l’effroi du néant, Son horizon déchu par des dieux belliqueux.
Si la vie la renie et l’envoie à l’ultime, Si les ombres de glace menacent son regard, Au noir de ses doutes elle choisit le départ, Au combat inégal, elle s’incline à l’abîme.
Aura-t-elle l’élan pour attraper l’espoir ? A l’heur’ de ce matin, à l’heur’ de l’incertain, Elle ne veut plus penser, surtout pas à demain ; A l’obscur de sa vie, un pleur, le désespoir.
