Insolente chimère au rêve délétère, Maudite lumière à l'aveuglant pouvoir ! Une étoile du soir, captive en ton mouroir, Découvre la froideur de ton lit mortifère.
Brûlure de froidure ou de chaleur intense, Le coeur défiguré refuse le soupir : A son seul souvenir s'éveille le souffrir Et l'horizon se tache au sang de la violence.
Que se taise la mort ! Que se taise la peine ! Que reviennent le jour à la lueur d'amour Et le baiser radieux du soleil troubadour Sur les lèvres de l'aube en offrande pérenne !
Que s'éteigne la nuit sur mon âme chagrine Et qu'une larme d'or illumine mon pleur ! Etoile de mon soir, efface le malheur… Demain est prometteur et son heure divine.
Insolente chimère au rêve délétère, Je m'éloigne, à jamais, de ce monde irréel Où l'invisible impur se couche au lit du ciel Pour souiller la beauté de l'étoile sincère.