Telles des éclaboussures mélancoliques Les larmes qui s’égouttent de son violon Roulent sur mon visage, âmes romantiques Puisées dans les profondeurs de sa passion.
De ses doigts d’or naissent des notes d’émotion Et sa tristesse il la suspend à son archet ; De la Bohème ? Il n’en connaît que le nom Mais dans ses veines coule son identité.
Son sang et la musique ont la même couleur, Un torrent de passions au pays de l’hiver Qui réchauffe la neige et embrase le cœur, Ce supplément d’âme qui repousse l’enfer.
Dans le vert de ses yeux maquillés de chagrin, Brûle, pourtant, le feu ardent de ses espoirs, Lueurs éclairant la route de son destin Où l’amour jouera sa mélodie tous les soirs.
Mais ... ce soir, il est là, seul avec son violon, Sur lui, la tête posée délicatement. Et son âme, sa musique, son affection Glissent sur mes joues et sur mes sentiments.
Il m’a offert l’âme slave de sa musique Et je suis devenue son pays, sa Bohème ; De son violon perlent, maintenant, symphoniques, Des fleurs d’amour qui font de la vie un poème.