Je me laisse bercer au doux chant de l’oiseau : Sa voix cristalline chasse les ténébreuses, Les roses en bourgeons s’entrouvrent radieuses Aux frissons sopranos caresses en cadeau.
L’âme de l’intime dans son écrin de charme, Les rêves et la nuit succombent à l’oubli, Les étoiles filent vers les fonds infinis Et sur le bord du jour… l’écume d’une larme.
Le soleil enflamme l’aube au regard de brumes, Sème ses poudrins d’or sur le nid somnolent Et réchauffe l’oiseau mouillé de soir tombant D’une rosée de lune au lisse de ses plumes.
Le murmure du vent, le babil de l’enfant, La tendre mélodie d’un baiser de l’amour, Erato, belle muse aux longs doigts de velours, Accompagnent la voix de l’ange du printemps.
Il est de ces instants où le temps se retient, L’âme communiée aux beautés immortelles, Le coeur dans l’Univers fredonnant ritournelles Laissez-moi me bercer au chant doux du matin.