L’automne ruisselle sur les violons du temps, Les regrets rouillent les cordes de l’émotion, Les lyres ne jouent plus que les pleurs émouvants Des poètes perdus au cœur de la passion.
Des rimes aux uniformes mélancoliques Epuisées par l’inconstance des sentiments Attendent, en silence, leur lit poétique Pour y mourir et déposer leur testament.
L’automne grince ses mélodies surannées, L’espoir épouse les silences et les soupirs, Des notes pleuvent sur les gammes du passé D’un poète dénudé devant son désir.
Des rimes pour hurler des mots de repentance, Pour apaiser une conscience versatile ; Des rimes pour écrire une nouvelle danse, Et oublier le dernier bal, ainsi-soit-il !
L’automne détache ses feuilles en couleurs, Le vent les couche sur le linceul de l’hiver, Ne s’entrelacent plus les rimes de douceur Des poètes gisant dans un ciel sans lumières.