Tandis que le jour déchire l’hymen de la nuit Et embrase de sa passion les derniers voiles Encor blottis dans les bras des astres séduits, Je regarde, résignée, toutes ces étoiles,
La mort consciente, vivre leur ultime instant Avant d’offrir à l’humanité toute entière Leurs cendres de vie en un spectacle vibrant, En un renouveau à l’infini des lumières.
J’ai accroché l’Amour à l’horloge du temps Pour goûter au bonheur chaque jour de ma vie Qui, lorsque je sentirai le souffle du vent M’emporter vers les rives de l’autre pays,
Dispersera aux quatre coins de l’Univers Les poussières de mon cœur débordant de tendresse. Puis, un matin, sous tes yeux qui se désespèrent, Une anémone s’offrira à tes caresses,
Fleur du vent aux pétales gorgés de sourires Qui t’entraînera aux frontières de nos rêves Où, sous la lune, nous partagions nos soupirs Où s’enlaçaient nos corps et nos âmes sans trêve.