A l’heure où le soleil effleure les cyprès, Ultime caresse d’une joue qui se pose Dans le creux d’une main au velours de la rose, Je m’enlace à l’émoi d’un sentiment secret.
Le jour replie son aile en dentelle de ciel, Les âmes au jardin, à la nuit s’abandonnent, Le vent tourbillonne ses frissons de l’automne Et j’épouse l’instant, le rêve intemporel,
Le sourire de l’ange aux lèvres de l’enfant, Le sein de sa mère dans sa bouche en sommeil. Je soupire, mon coeur, devant telle merveille : L’amour à l’infini, émouvant et troublant.
Mes paupières closes par un baiser de lune, La tendresse d’un songe au velouté des cieux, Et, bercée par le chant mélodieux des dieux, Je m’endors sous l’étoile au sable de la dune.
A l’heure où le soleil glisse au tombeau du temps Quand le soir allonge l’étole de son ombre, Au buvard de l’obscur j’essuie mes larmes sombres, Troue le mur de mes peurs et cours où tu m’attends.