Il en est des amours comme feuilles d’automne, Elles lient leur destin au refus de mourir, Sous les frissons d'Eole, en oublient de souffrir, Et leurs saisons fanées au vide s’abandonnent.
La douceur du printemps encore les étonne, Les vertiges de mai au-dessus d’un soupir Et les nuits, en été, consumées de plaisir, S’attachent au parfum du vent qui tourbillonne.
Puis s’approche l’automne et ses mois éphémères, Les instants précieux perdent leurs lumières Et les larmes de pluie salissent leur splendeur,
Entachent leurs tenues de rouille et de folie. Appelées par l’hiver, elles quittent le bonheur Et se couchent, épuisées, par leur lente agonie.