Un instant minuscule qui jamais ne bouscule Le chant silencieux de la mélancolie D’un souvenir tombé aux ruines de la vie Sans tombeau à fleurir à l’heure du crépuscule.
Au caveau de mon coeur repose le délice De l’Amour majuscule, du rêve et de l’envie, De nos doigts papillons sur nos corps en folie : Ô temps qui se désole, l’ennui n’est point supplice.
Ne cherche pas le pleur, c’est toi qui me console Quand tu joues, dans le soir, la douce mélodie Des passions d’hier à la tendre harmonie ; Accrochée à tes ailes, vers l’Emoi je m’envole.
Le soupir de la nuit sur l’aube qui bascule M’invite à refermer ma mémoire bénie Au secret de l’écrin de mon âme ravie Qui nous verra renaître sous la lune incrédule.