Dans l’âtre du temps, il est de rares instants Accrochés à l’horloge d’où s’enfuient les heures. Nu sous la soie de l’Eternité qui effleure, Sous les voiles de l’intimité des amants,
L’amour a suspendu le voyage du temps. Il n’est de plus belle voix que celle du coeur Ni de cri plus puissant que celui du bonheur Te portant vers les cimes du plaisir troublant. Il gomme les rides et tisse les cheveux blancs Mais aussi nous ramène au passé antérieur. Il écrit ton nom sur le parchemin des heures Trompe l’hiver, la mort et les larmes de sang En tournant à l’envers les chiffres du cadran.
Dans l’âtre de la vie, il est des âmes en fleurs Un peu de toi, un peu de moi, tout en douceur…
Tu retiens au creux de ta main le fil du temps Emperlé des plus tendres de nos sentiments. Montre-moi des paysages aux douces couleurs Puis, blottie entre tes bras, oublier les heures, Se donner le temps de rêver chaque moment.