De l’aurore à tes yeux il n’est d’instant plus doux Quand tu cueilles le jour au bord de mon sommeil, Que d’un doigt caressant, de mon front à mon cou, Tu dessines la vie aux couleurs du soleil.
Dans tes yeux océan paisibles et limpides, Je jette mes doutes et mes illusions Perdues dans l’eau grise du temps des amours vides Et des pluies de rêves aux mortes passions.
Quand ivres sont tes yeux, tes mots brûlent ma peau Et je pars en voyage au pays du désir Et nos corps, enlacés, fêtent le jour nouveau, Une aube nouvelle aux accords de plaisir.
Un éclat dans tes yeux et l’imparfait se noie ; Les souvenirs heureux, écumes de délices Aux arômes d’amour et aux pensées de soie, Ces héros morts-vivants, ressurgissent… complices.
Aux rêves de lune, aux lueurs éphémères, Aux voiles de la nuit, j’ai fait mes adieux ; Egarée dans le noir, j’ai su ta lumière Quand mon coeur s’est baigné dans tes yeux amoureux.
J’ai vu des océans aux vagues de l’envie Mais ils étaient petits et leurs ondes troublées C’est dans ton océan, celui où j’ai grandi, Que je voudrais vivre, vivre et mourir d’aimer.