Laissez-moi voulez-vous goûter à vos parfums Jalousement gardés au secret de l'écrin Sensuels et divins, ils convient au voyage Et la raison troublée en oublie d'être sage.
Vos effluves d'amour à la vierge innocence Votre peau de velours à la douceur d'enfance Réveillent l'émotion par l'hiver engourdie Et enfièvrent mes sens morts de froid et d'ennui.
Vous ai-je confié le bonheur éprouvé Quand au détour d'un jour mes yeux vous caressez ? Vous changez une larme en sourire complice Et donnez à la vie la saveur d'un délice.
Faites-moi voulez-vous l'éternelle promesse De réchauffer mes nuits à l'absente tendresse De sécher le sanglot qui souille la rosée Emperlée par vos mains gantées de volupté.
Je vous fais à mon tour l'offrande du serment De ne plus négliger le pouvoir apaisant Il n'est plus bel instant quand je vous vois paraître Ô merveilleux printemps, vous me faites renaître.