Dans le silence lourd du couloir de la mort, Quand sonne le trépas, elle cherche le salut, Un port pour son âme qui a tué l’aurore En ôtant l’horizon à l’enfant malvenu.
Sur l’autel de la nuit, le Livre Saint posé, Vêtu de lumière, invite au repentir, Donne au cœur l’ivresse d’un été parfumé, D’une voile légère au vent du souvenir.
Ultime prière avant la délivrance D’une âme suspendue au divin jugement. Entre doute et espoir, elle attend la sentence, La fin de son errance au coeur du firmament.
- Seigneur, punissez-moi, laissez-moi la vie ! Me priver de remords en m’offrant le néant Serait doux châtiment pour pareille folie… Je vous supplie, Mon Dieu, n’ôtez pas mon tourment !
Elle va mourir bientôt de la main du bourreau ; Quand résonne le glas, serein est son visage. Son dernier soleil s’approche des barreaux : Il réchauffe son coeur avant le grand voyage.