« Dis-moi, ma tendre amie, t’ai-je causé souffrance En écoutant l’émoi battre sans la cadence Voulant croire à l’espoir de l’amour émouvant, Oubliant la sagesse sur le rebord du temps ? »
Elle est là, près de moi, fidèle comme une ombre, Du jour le plus joyeux à la nuit la plus sombre. Son cri silencieux sur l’incertain posé Ramène à la raison mon esprit tourmenté.
Avec force et douceur, calme et délicatesse, Elle ôte les épines de mon âme en détresse Mutilée par le doute, l’infâme ou l’odieux, Déchire l’horizon et son voile brumeux.
Elle sait l’imposture d’une pensée impure, En bonne geôlière, en interdit l’augure ; Alliée, et complice, elle chasse l’intrus : Mon coeur n’est point refuge à un fol ingénu.
Je l’écoute souvent me vanter la prudence Mais, parfois, il est tard et je subis l’outrance ; « Ma voix intérieure, mon guide intelligent, Demain, je t’entendrai si mon âme y consent. »