Dors ! Dors ! petit enfant blotti dans nos refuges ; Tu es le nourrisson par les Muses nourri, Tes rires et tes pleurs se noient dans nos déluges Entre soleil et pluie, en nos rêves tu vis.
Nos doigts te dessinent sur mon ventre brûlant ; Ton visage d’ange a les traits de l’envie Et ta peau le velours d’une fleur de printemps Qui perce la neige et la mélancolie.
A tes cheveux bouclés se pendent les étoiles Et dans tes yeux de nuit se perdent nos sanglots. Le vent d’amour souffle sur un bateau à voiles Perdu dans le désert d’une mer sans rouleaux.
Il n’est plus pur désir que te tendre nos bras, Et t’apprendre à aimer la vie et ses beautés, A te tenir la main au premier de tes pas Et te bercer le soir au murmure des fées.
Dors ! Dors ! petit enfant blotti dans nos refuges ; Tu es le nourrisson par les Muses nourri, Tes rires et tes pleurs se noient dans nos déluges Entre soleil et pluie, en nos rêves tu vis.