Tandis que le jour revêt ses habits de nuit Et demande à la lune d’être l’écrin des roses Montélimar écoute s’éloigner les bruits ; Sur mes épaules je sens ta main qui se pose.
A la terrasse des cafés, les soirs d’été, Les noctambules viennent goûter la douceur, Les amoureux se chuchotent des mots d’aimer Et dans la fraîcheur réécrivent leur bonheur.
Les arbres couchent leur ombre sur les allées Pour que, fondu sous les coups ardents du soleil, L’asphalte ne brûle les rêves sous nos pieds Et nous interdise les marches vers le ciel.
Une odeur de miel parfume l’air du soir Et nous entoure dans une douceur d’amandes, - Une étrange atmosphère sous un ciel d’espoir - Et nos yeux ne sont plus que bouquets de lavande.
De mille étoiles d’or revêtu, un manège Où des chevaux de bois à l’allure élégante Et à la robe aussi blanche que la neige Suivent la musique joyeuse et galopante
Tandis qu’assis sur le rebord de la fontaine, De nos mains nous dessinons des coeurs de Provence Qui s’enlacent sous le doux regard de Sélène Et nos lèvres retrouvent le goût de l’enfance.
Quand les terrasses se vident, les soirs d’été, Et que s’éteignent, une à une, les lumières Une sensation envoûtante vient nous caresser Et nous entraîner sur le petit pont de pierres
Où sur un banc de bois les amoureux s’embrassent, Où les coeurs et les corps s’aiment à l’unisson En attendant que la ville éveillée les chasse Et laisse naître au soleil d’autres passions.