Sur les routes de pluie, elle promène son ombre, Une peau de chagrin au gris du désespoir, Un trait ridicule devant le soir qui sombre, Un doigt menu pointé vers un horizon noir.
Elle colle à la peine, sa confidente intime, Et partage les pleurs de la vie en péril Demandant au destin le droit au râle ultime, Au passage à trépas, à la rive tranquille.
Parfois l’ombre s’endort sur les routes fleuries, Un instant de répit sur les bords du soleil, Un faux-semblant d’amour, un faux-semblant de vie Mais un instant de vie au pays des merveilles.
Le ciel pour capuche, elle reprend sa route Le dos lourd de larmes et son âme meurtrie ; Son amie fidèle, repère de ses doutes, La suit dans l'abîme, dans la nuit engloutie.
Sur les routes de pluie, son ombre rôde encore Refaisant le chemin, ce douloureux parcours De l’amour sans retour, de l’amour à la mort : Elle et la Solitude : une histoire de toujours.