Les cieux crachent les zébrures d’or de leur colère Et sanglotent la tristesse de leur grisaille ; L’herbe jaunie par l’été aux vives lumières, Se souvient de la fraîcheur de ses épousailles.
Applaudissent les cymbales, roulent les tambours, Résonnent les cuivres et se déchire la nuit ; Dans les cintres célestes, les Dieux de l’Amour Eclairent les larmoiements de l’émotive pluie
Et troublent les violons pleurant leur adagio. Contraint de cesser son souffle au chant poétique, Aubade aux sentiments, musique en concerto, Le vent, courroucé par ce désordre harmonique,
Jette son sifflement aux notes effrayantes, Secoue violemment les ramures alourdies Par ce froid déluge de larmes menaçantes Et chasse la fureur par-delà l’infini.
Ce matin, le soleil chante ses splendeurs Et scintillent les derniers émois de la veille ; La nature fredonne son chant de douceurs, Mélodie des cœurs amoureux qui s’émerveillent.