Ô larmes secrètes au chevet de l’amour, Compagnes intimes à l’heure des adieux ; Au jardin des âmes les rêves mystérieux Posent leurs illusions sur le rebord du jour
Ainsi que la rosée sur le velours des roses Offre ses diamants aux reflets lumineux D’un astre impatient de boire l’eau des dieux, D’enivrer de ses ors l’instant métamorphose.
Complices muettes des sursauts de la vie, Au goût salé des flots, à l’amer douloureux, Vous tracez sur la joue des sillons malheureux Où les pluies épanchent leur mélancolie.
Au détour d’un soupir, d’un sanglot retenu, Les ondes sereines au charme silencieux, En vagues et frissons, en refrains mélodieux, Chantent la romance d’un bonheur revenu ;
Puis, la peine s’assèche au buvard de l’espoir, Le clair de l’horizon boit le voile brumeux Et l’émotion aux yeux nimbe de merveilleux Les aubes nouvelles vides de sanglots noirs.
Ô larmes secrètes au chevet de l’amour, Compagnes intimes de l’instant harmonieux ; Au jardin des âmes les rêves mystérieux Continuent de rêver sur le rebord du jour.