Il en va des passions comme des cœurs brûlés ; Un désir explosif, soufflé sur l’étincelle, S’embrase puis s’éteint. Une larme ruisselle Avant de scintiller sous d’autres cieux aimés.
Il en est des chemins impatients que je fuis Tant je connais le temps qui répare les âmes Et les instants soufferts oubliés dans les flammes, Nus de toute fureur, s’aliènent dans la nuit.
Quand s’apaise l’élan, que l’âge s’installant Assagit les erreurs, que l’avide caprice D’être deux fusionnels nous conduit au supplice D’une séparation de nos cœurs suffoquant.
Qu’importe qui je suis sous ce masque d’hiver, Où me mènent mes pas, sur quelle trace vive Mon empreinte des ans se repose, furtive, Avant que de partir où je t’ai découvert.