Des éclats de printemps sur les joues de l'enfance La candeur d'un regard sur la vie qui trottine Le coeur en innocence et l'âme turbuline… Tourne tourne jeunesse fleur de l'insouciance.
La joie et ses clameurs l'espoir et ses lueurs L'émoi et son pollen vertiges de l'amour Le serment dans les yeux la beauté du discours… Avance vers l'été à la douce chaleur.
Aux délices du nid le ventre en délivrance Le chant des oisillons chasse l'humeur chagrine Hier prend ses distances déjà demain pleuvine… Déjà gronde l'orage le temps oeuvre en silence.
L'automne et ses aigreurs l'automne et ses couleurs Des feuillages en larmes vêtus de beaux atours Rouges comme le sang flammes et ors autour… Le vent prend les sanglots emporte la douleur.
Inexorable temps cadran d'indifférence Tu voles la beauté que le printemps divine Tu creuses le tombeau de ton heure assassine… Passe passe insolent et cesse l'arrogance.
Des débris de bonheur éparpillés en pleurs Des milliers de soleils mourant au bord du jour Les jupons effeuillés d'une rose en velours Et je pense à l'hiver j'ai peur de sa pâleur.