Condamné à mourir dans les bras de l'hiver.. Epuisé de souffrance, las de vivre à genoux, Vous n'avez plus un pleur à glisser sur la joue Le puits de vos émois résonne solitaire.
Vous aimiez l'Amour, et son innocence. Dans votre rêve fou, aucune image floue : Un ciel étoilé sans nuage aigre-doux, Une émotion pure à l'infinie brillance.
Avez-vous trop aimé pour connaître l'usure, Accordé trop d'égards au serment de vertu Ou bien trop attendu un écho absolu ? Je sens votre douleur au creux de ma blessure.
Compagnons d'infortune, l'ennui et le silence Vous envoient au tombeau de l'Idéal éteint ; Des voix amies s'élèvent, accusent le destin, Vous prédisent des jours de passion intense.
Ne leur en veuillez pas de vous offrir tendresse, De plonger dans l'oubli votre envie de trépas, D'épier un sourire, de vous offrir leur bras ! Elles n'ont pour dessein que douceur et caresse.
Je sais votre tourment, votre désespérance, Votre désir secret de retrouver l'élan De vos jeunes années au doux balancement Quand, blottie sur son âme, je goûtais l'importance.
Ô, mon coeur, je comprends et votre mort m'accable. Je referme la porte de notre vie brisée. Au caveau de l'Amour, paix et sérénité. Mais mon coeur vous pleurez ? Vivons, c'est formidable !