Pâquerettes ou lys, roses ou orchidées, Fines opalines aux couleurs enfantines Danseuses divines en robes diamantines, Les fleurs aiment troubler les âmes enflammées.
Au jardin du printemps, sous des cieux rayonnants, Les belles de l’amour parées de leurs atours Laissent le vent d’un jour soulever leurs velours, Dévoiler leurs attraits pour séduire leurs amants.
Les flammes de l’été dévorent leurs ourlets : Se ternit leur beauté et se ride l’espoir ; Quand s’effondre la nuit, elles s’offrent au miroir Rejouant leur jeunesse en rêves mensongers.
Leurs pétales flétris gémissent sur l’automne Les belles de la nuit, la vie au bord du vide, Se collent aux carreaux, dénudées et morbides, Vendent, sans un remords, leur laideur monotone.
Les fleurs se sont fanées aux sanglots silencieux -Les pétales tombés au glacier de leurs larmes- Elles avaient oublié dans l’écrin de leurs charmes Que se cueille l’amour par un coeur amoureux.