Ô beautés éphémères, vous chassez les laideurs De mes yeux, de mon coeur, rencontrées trop souvent Sous le masque trop blanc de clowns insignifiants Sans scrupule et sans âme, impuissants et railleurs.
Vous avez l’élégance, la grâce et la finesse Lorsque votre jupon ondule sous le vent ; De vos charmes innés, envoûtez le passant Lui ôtant, un instant, lassitude et tristesse.
J’aime vous regarder mes jolies ballerines Danser sur les chemins du printemps à l’été, Mêler la passion à l’or des champs de blé Jusqu’à l’heur du couchant et des voiles divines.
Gentils coquelicots, volages et sauvages, Ne cessez de parer d’amour et de folies Demoiselle Nature et les âmes fleuries Eprises de doux et sereins paysages.
Je sais vous retrouver à la saison nouvelle… Près de vous j’oublierai l’Enfer et ses pavés, L’hiver prisonnier dans des coeurs étrangers Insensibles et froids, avides et cruels.