Il ramasse tous les naufragés de la nuit : Chat miaulant sous la lune, chien perdu sans collier, Toute vie dérivant sur les bords de l’ennui Et cherchant un espoir auquel s’accrocher.
Il allume dans les cœurs noyés de malheur Des étincelles et illumine le destin De ces créatures en perdition de chaleur En leur offrant sa maison au bout du chemin.
Il adoucit les âmes et leurs égratignures, Change en perles de cristal les larmes de pluie. Il donne l’amour et apaise les blessures, Comble la solitude et le temps qui s’enfuit.
Luciole des délaissés de la providence, Il voyage de cœur en cœur, de cœur en corps Et enveloppe les chagrins et les souffrances Des douces lueurs d’une vie de réconfort.
Son cœur est un immense territoire d’accueil, Un refuge où se croisent les passions éteintes ; Dans ce miroir, des visages en trompe-l’œil Aux yeux éclaboussés par les amours défuntes.
Sur la toile de ses rêves, elle lui apparut… Il reconnut toutes les couleurs du bonheur, Des lumières que, jadis, il avait connues Avant qu’une pluie de suie ne rouille son cœur.
Un cœur pour deux, un Idéal de vie à deux Brûler sur le bûcher les ombres du passé L’avenir ? Le construire à deux et être heureux. Défier le temps et vivre les heures… enchantées.