Dans le verger de l’amour, le passé s’efface Les fleurs de tendresse perdent de leur attrait Elles s’enlaidissent dans un jardin imparfait Sous des matins lassés par une pluie qui casse.
L’aurore ferme les paupières de la nuit Et offre ses flammes aux perles de rosée Qui s’éteignent une à une sans faire de bruit Ou guère plus… seulement une plainte étouffée.
Il est des fleurs qui se cueillent par compassion Elles ne sont qu’un baume sur les plaies de chagrin, Elles ne peuvent grandir dans leurs imperfections Et finissent dans le feu au fond du jardin.
Au détour d’un chemin, des fleurs de liberté - Florilège de couleurs, de délicatesse - Ouvrent leurs corolles aux yeux émerveillés Et enivrent les sens des âmes énamourées.
Ne changez pas une beauté sauvage en rose : Son parfum a besoin de rêves pour aimer, D’un vent doux et léger qui la frôle, qui ose D’une main la retenir sans l’emprisonner.
De tendresse, sauvage, d’âme ou bien des champs Une fleur qui s’ouvre est une fleur d’amour, Des sourires naissent dans les rides du temps, Elle est fleur du destin, une fleur pour toujours.